☕️ Vendredi Caféllisthénie #1

→ La progression n'est pas linéaire et encore moins universelle.


Les standards imposés par certains athlètes et influenceurs dans l’industrie de la callisthénie commencent vraiment à m'énerver.

Mardi dernier, j'ouvre Instagram.

Première publication que je vois : un jeune athlète prodige de 20 ans qui dit quels mouvements TU devrais être capable de réaliser et en combien de temps TU devrais les atteindre :

  • Muscle-up : 1 mois
  • Front lever : 3 mois
  • Straddle planche : 8 mois

Ridicule.

Sans compter qu'il mentionne que si tu n'as pas «débloqué» ces figues durant ces périodes, il faut te remettre sérieusement en question.

🙄

Ce jeune-là vit encore chez ses parents. Il consacre probablement ses journées entières à s’entraîner, se reposer et optimiser chaque détail de sa progression.

Il n'a ni enfants ni travail à temps plein.

Évidemment qu'il va avancer plus vite.

Mais de penser que ces standards peuvent s'appliquer à une personne de 38 ans qui a un emploi qui accapare 40 heures de sa semaine, 3 enfants desquels s'occuper, une maison à entretenir... c'est être déconnecté de la réalité. (Même que de réussir une belle straddle planche en 8 mois, même pour quelqu'un qui optimise tout, je peux te garantir que c'est incroyable!)

Là où je veux en venir (sans critiquer la situation de ce jeune de 20 ans – il fait bien d'en profiter!), c'est ici : 

Croire que tout le monde devrait progresser de la même manière, au même rythme, c'est oublier une chose essentielle : La situation de chaque personne est unique. 

Chacun a ses propres contraintes, ses propres priorités et sa propre réalité.

La callisthénie est un parcours personnel.

Ce qui compte, c’est la constance.

Le fait d'être présent à chaque entraînement que tu t'es fixé, même si c’est juste 30 minutes avant ou après le travail, entre deux tâches, ou après avoir couché les enfants. 

Chaque petite victoire compte et tu deviens plus fort, même si le chemin prend plus de temps.

La progression n'est pas linéaire et elle n'est surtout pas universelle.

Tu peux avoir des objectifs, des repères, mais ne laisse pas les standards des autres définir ta valeur ou ton parcours.

Je sais que c'est cliché, mais ce qui compte, c’est que tu avances, que tu pousses, même si c’est à ton propre rythme.

Parce qu’au bout du compte, la seule personne à qui tu dois prouver quelque chose, c’est toi-même.

Sois fort, 💪 

Simon 

•••

Tranche de vie 🍰

C'est l'été dernier, quand j'étais à quelques semaines de devenir papa, que j'ai ressenti l'obligation de me détacher complètement des «standards» de la discipline. Quand j'ai réalisé que c'était impensable de maintenir mon rythme d'entraînement, j'ai pris un peu de recul quant à mes objectifs et à la manière dont je les fixais depuis des années. Et ce recul m'a permis de voir à quel point, autant en callisthénie que dans d'autres domaines, on a tendance à suivre des repères créés par d'autres personnes. Dans un sens, on veut se sécuriser, s'assurer qu'on suit la bonne voie. Par contre... Personnellement, ça m'a surtout poussé à m'imposer un rythme qui ne tenait pas compte de ma réalité. 


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